mardi 19 avril 2011

Point au 19 avr 2010

22h30 : Côte d’Ivoire: l’autoroute du Nord bloquée par des affrontements. 

ABIDJAN, Côte d’Ivoire (AP) — Des travailleurs humanitaires ont affirmé mardi que des coups de feu, tirés dans la banlieue nord d’Abidjan, avaient entraîné la coupure de l’autoroute menant vers le nord de la Côte d’Ivoire. Les affrontements semblaient opposer des miliciens encore fidèles à Laurent Gbagbo et les forces qui ont combattu pour installer le président-élu Alassane Ouattara. Une journaliste d’Associated Press a entendu des coups de feu alors qu’elle circulait en voiture à proximité de Yopougon, un quartier du nord d’Abidjan. Le reste de la ville était calme. AP
20h30 : TCI emet sur le bouquet canal+ sur le canal 115 (à l'ancien emplacemetn de le RTI)

20h00 : Les universités et les cités U fermées jusqu'à nouvel ordre. Décision du Gouvernement.
17h30 : yopougon: les miliciens et mercenaires de gbagbo viennent d'abattre un jeune du nom d'ahmed,avant de faire passer son corps au supplice du feu. la scène s'est passe au quartier doukoure, non loin du maquis paradium.
15h00 : yopougon : sideci et nouveau quartier, les miliciens et mercenaires anglophones, pro gbagbo, continuent de terroriser les populations. adjame : des coups de feu entendus dans les environs du grand bloc aux 220 logements. les frci bouclent tout le périmètre.
13:41 Plusieurs magasins pillés par les miliciens à yopougon vers KENYA

  • À Duékoué, les massacres perturbent la réconciliation. Dans la région de Duékoué, l’affrontement entre pro-Gbagbo et pro-Ouattara a donné lieu à de nombreuses exactions. Une semaine après l’arrestation du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo et l’arrivée au pouvoir de son rival Alassane Ouattara, la Côte d’Ivoire tente d’entamer un processus de réconciliation. Au lendemain de sa prise de fonction effective, le 11 avril, le président Ouattara avait promis aux Ivoiriens que la justice de leur pays jugerait "tous ceux qui ont commis des crimes de la même manière." Lors d’une conférence de presse, il avait aussi annoncé qu’il demanderait l’intervention de la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye afin "d'engager des investigations" sur les massacres commis depuis le scrutin présidentiel du 28 novembre 2010. Si l’ensemble du territoire ivoirien a été le théâtre de combats entre forces pro-Ouattara et pro-Gbagbo, l’ouest du pays a été particulièrement touché.  Selon les sources, le nombre de victimes varie du simple au triple mais une chose est désormais certaine : des massacres ont bien eu lieu. Conflit ethnique  Sur place, d’autres témoins racontent que des hommes armés ont procédé à des vérifications d’identité afin de trier la population en fonction de son appartenance ethnique. Gaëtan Mootoo, chercheur pour Amnesty International, raconte : "Aux abords du pont Guémon, nous avons trouvé des cartes d’identité par terre. On se demande d’où viennent ces cartes d’identité et pourquoi des personnes se dirigeant vers un lieu pour se protéger étaient contraintes de montrer leurs cartes." À Duékoué, le quartier du Carrefour, comme plusieurs autres, a été le théâtre de violents combats. Peuplé majoritairement de guéré, une ethnie chrétienne traditionnellement considérée comme favorable à Laurent Gbagbo, le secteur est aujourd’hui dévasté. La majorité des habitants du quartier s’est réfugiée à la mission catholique de la ville, sous protection d’un bataillon de Casques bleus marocains.  Cette "chasse à l’homme" dont les guéré semblent avoir été victimes dépasse le cadre de l’affrontement politique Gbagbo-Ouattara. Ses causes sont ethniques, religieuses et sociales. Les guéré, propriétaires terriens, sont accusés d’avoir formé des milices pour terroriser les dioula, une ethnie musulmane voisine qui cultive traditionnellement ces terres pour le compte des guéré. Cette répression a engendré de nombreux conflits entre les deux groupes ces dernières années. Il est pour le moment impossible de savoir par qui et pour quelles raisons les massacres de Duékoué ont été perpétrés. Plusieurs enquêtes sont en cours, mais à Duékoué, comme dans les villages environnants, des dizaines de personnes manquent toujours à l’appel. 
  • ABIDJAN, Le gouvernement du président ivoirien Alassane
    Ouattara a tenu mardi son premier conseil hors du Golf hôtel d'Abidjan, et a
    fait raser un symbole du pouvoir de Laurent Gbagbo, la "Sorbonne" où
    officiaient ses idéologues.
    Cela restera comme l'une des images du changement d'époque: des bulldozers
    écrasant, sous un beau soleil, les baraques de la "Sorbonne", le plus célèbre
    des forums pro-Gbagbo.
    Situé en plein coeur du quartier du Plateau (administration et affaires),
    non loin du palais présidentiel, cet espace jusque-là intouchable était la
    tribune des "patriotes" et autres orateurs du régime défait, mais aussi un
    marché informel, un temple du piratage (de CD et DVD) et un lieu de
    prostitution.
    "C'était une question de salubrité et de sécurité", a affirmé à l'AFP un
    responsable de la mairie.
  • L'activité y est toujours timide, la circulation très fluide et des
    commerces restent fermés, malgré l'appel à la mobilisation des agents de
    l'Etat.
    Bien que la sécurité ne soit pas encore totalement rétablie partout,
    notamment dans le quartier pro-Gbagbo de Yopougon (nord-ouest), où des
    miliciens sont encore présents et des coups de feu sont entendus le jour et la
    nuit, le gouvernement a levé lundi le couvre-feu instauré depuis le 31 mars à
    Abidjan.
    Mais l'ex-putschiste Ibrahim Coulibaly, dit "IB", pourrait à terme causer
    de nouveaux soucis aux autorités.
    Revendiquant la paternité du "commando invisible" - des insurgés qui dès
    janvier avait mis en échec les forces pro-Gbagbo dans le nord d'Abidjan -, il
    interpelle le pouvoir.
    "Donne à César ce qui est à César", a-t-il dit lors d'un entretien avec
    l'AFP. Pour celui qui se fait désormais appeler "général IB", il n'y pas
    d'autre choix que "d'être reconnaissant vis-à-vis de ces combattants".
    La situation humanitaire demeure préoccupante.
  • Après la levée du blocus militaire et la chute de l’ex-chef d’Etat, Laurent Gbagbo, nous avons fait, par voie terrestre, une visite au Golf hôtel, QG du président de la République, Alassane Ouattara, hier lundi 18 avril 2011. Au niveau de l’église Saint Jean de Cocody, la vie reprend son cours. Les taxis communaux et intercommunaux appelés « woro-woro » reprennent du service. De l’église Saint Jean au siège du PDCI surveillé par des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), la circulation est fluide. La prudence est cependant de mise, compte tenu de l’absence des Forces régulières; une situation qui n’incite pas les populations à sortir massivement. Du siège du PDCI, nous mettons le cap sur le Golf hôtel. Sur la voie, ce sont les véhicules de type 4X4 des FRCI qui font la loi. Au niveau du carrefour Marie Thérèse Houphouët Boigny, du nom de l’épouse du premier président de la République, autrefois tenu par les Forces militaires loyales à l’ex-chef d’État, nous apercevons un char de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI). 100 mètres plus loin, à quelques encablures de la résidence privée du président Ouattara, un impressionnant dispositif des casques bleus monte la garde. Le passage ne se fait pas automatiquement. Il faut décliner son identité avant de continuer son chemin. Un chemin dévié volontairement pour des mesures de sécurité. Après un contrôle de routine, des éléments des casques bleu nous laissent passer. Nous bifurquons à gauche, puis à droite pour sortir devant le Golf hôtel. Là encore, nous sommes contrôlés par des éléments des FRCI en collaboration avec des jeunes militants du RHDP. Au portail, il nous faut indiquer les motifs de notre présence au Golf hôtel et se faire accompagner d’un membre du service communication d’Alassane Ouattara. Après avoir laissé nos pièces d’identité aux contrôleurs, nous sommes conduits dans le hall de l’hôtel où nous découvrons plusieurs policiers, gendarmes et militaires. Des personnes, qui ne s’étaient sans doute pas vue depuis un long moment, se font des accolades.
    Le bal des prisonniers
    Nous apercevons plusieurs personnalités civiles, militaires et policières dont le Directeur adjoint de la Police nationale. Nous avons également aperçu l’ambassadeur Gnamien Yao, Directeur de campagne de Laurent Gbagbo chargé de la diaspora. Vêtu d’un tee-shirt blanc, d’un pantalon noir avec une paire de tapette, il a traversé le hall pour s’engouffrer dans le bar climatisé de l’hôtel, aménagé, dit-on, pour héberger les proches de Gbagbo arrêtés avec lui dans la résidence présidentielle. Lui n’était pas dans la résidence présidentielle au moment de l’arrestation de Laurent Gbagbo. Il se serait rendu au Golf pour bénéficier de la protection des FRCI en vue d’échapper aux représailles. Nous avons vu sortir de cette « prison doré » Diabaté Beh, proche du président de l’Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly, arrêté en même temps que Laurent Gbagbo. Il était vêtu d’un tee-shirt blanc et d’un pantalon jean avec une paire de chaussure fermée, style bon-chic bon-genre, accompagné d’un casque bleu et d’un membre de la sécurité du hall. Il paraissait très détendu. « Ils sont tous ici. Nourris au frais de Ouattara », nous a soufflé, ironique, un locataire du Golf hôtel. En fait, ces collaborateurs de l’ex-chef d’État sont repartis en trois endroits différents. La première catégorie loge dans un hôtel huppé de la place sous la protection des casques bleus et des FRCI. La deuxième et troisième catégorie logent au Golf hôtel dans des endroits différents. Si les parents de Gbagbo, ainsi que certains de ses proches collaborateurs dont son épouse, Simone Gbagbo, occupaient deux suites avant d’être relâchés, d’autres sont hébergés dans le bar climatisé aménagé pour les recevoir. Ils sont accompagnés dans les toilettes chaque fois qu’ils en éprouvent le besoin par des éléments des casques bleus. Interdit de s’aventurer, pour un simple visiteur, au bar climatisé qui est très surveillé. La directrice de campagne de Laurent Gbagbo chargée des femmes, Geneviève Bro Grébé y loge. Munie de béquilles, elle préfère aller dans les toilettes en empruntant les escaliers qui donnent sur l’arrière de l’hôtel pour éviter les regards des militants du RHDP dans le hall, contrairement à plusieurs « prisonniers ». D’autres personnalités ont été amenées ailleurs, dans une destination qui ne nous a pas été révélée.
    Anecdotes et bruits de couloir
    C’est le cas de Me Baï Patrice, l’un des chefs de la sécurité de l’ancien président de la République. Sur le compte des personnalités pro-Gbagbo arrêtées, plusieurs anecdotes, aussi bien hilarantes qu’irréalistes, circulent. Ainsi, un proche de Ouattara nous a raconté que Laurent Gbagbo aurait demandé, sur un ton de plaisanterie, du poulet braisé le lendemain de son arrestation, et de la bouillie pour son épouse, indiquant qu’elle aime beaucoup jeûner. Concernant Bro Grébé, un élément des FRCI nous a indiqué qu’elle leur a demandé, le jour de son arrestation, de tout faire d’elle, à condition de la laisser partir. « Nous avons refusé et exigé qu’elle embarque dans le véhicule avec les autres », nous a-t-il révélé. Nous n’avons pu apercevoir Jean-Jacques Béchio, un autre partisan de Laurent Gbagbo, qu’on dit blessé. « Il a du sparadrap partout sur son visage », nous a confié un militant du RHDP. Un membre du cabinet de Ouattara que nous avons interrogé ne confirme, ni n’infirme la présence de l’inspecteur général de l’État, Aboudramane Sangaré, arrêté avec sa mère à la résidence présidentielle. « Ils étaient là, mais aujourd’hui, je n’en sais rien. Eux occupaient une suite avec les parents et les petits enfants de Laurent Gbagbo », nous a-t-il déclaré. Ce lundi, nous avons aperçu plusieurs journalistes de la Radio télévision ivoirienne (RTI) venus rencontrer, pour certains, le nouveau Directeur général, Brou Aka Pascal, et pour d’autres, commencer le travail pour le compte de la TCI, qui fait désormais office de télévision nationale. Le nouveau Dg de la RTI, qui a convoqué une réunion avec le personnel de la télévision national le mercredi prochain, est apparu dans le hall heureux et distribuant des poignets de main et des sourire à ses partisans. Devant le hall, nous assistons à un ballet incessant de grosses cylindrées desquelles sortaient des ministres du nouveau gouvernement et d’ex-ministres venus offrir leurs services. Notre attention s’est portée sur un camion transportant plusieurs soldats qui vibraient au rythme d’une chanson qui célébrait la victoire d’Alassane Ouattara. Ceux-ci, les kalachnikovs brandies en signe de victoire, ont dansé pendant plusieurs minutes devant le hall sous les flashes des photographes et caméramen de la presse internationale. Quelques instants plus tard, nous voyons une trentaine de miliciens arrêtés par les FRCI regagner leurs domiciles. Main dans la main, ces jeunes, le torse nu pour certains, drapés de tee-shirts pour d’autres, entonnaient des chants de remerciement à l’endroit d’Alassane Ouattara. « Papa merci », pouvait-on entendre de la bouche de ces jeunes détenus depuis plusieurs jours au terrain de tennis du Golf hôtel. Une manière pour le nouveau pouvoir de marquer la conscience de ces jeunes en leur offrant une chance de se racheter.
    Y.DOUMBIA
    L’Inter

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