dimanche 3 avril 2011

De 20h à 00h

20h00 : Aux dernières nouvelles, les forces de Laurent Gbagbo contrôlent toujours la résidence présidentielle de Cocody, le palais présidentiel du Plateau et le quartier de la Riviera, jusqu'aux portes de l'hôtel du Golf.
20h00 : La RTI émet encore des messages de mobilisation en faveur du camp Gbagbo. Selon le camp Ouattara elle émet "à partir d'un car mobile". Ses hommes, qui avait brièvement pris le contrôle du bâtiment dans la nuit de jeudi à vendredi affirme que "les installations à proprement parler de la RTI ne sont plus fonctionnelles".
20h00 : Selon l'ONG Reporter sans frontière, il est probable que le camp Gbagbo émette à partir d'un véhicule mobile. En février 2009, Laurent Gbagbo avait remis à la RTI un car de retransmission et deux Fly way, un équipement suédois permettant la diffusion d'un signal télévisé, affirme l'organisation.
20h00 : Bilan de la première partie de la journée : le calme a régné jusqu’à 12 heures locales. Presqu’aucun bruit de coup de feu n’a été entendu. Mais à 12h19, les tirs de mortiers ont repris du côté de Indénié, à la lisière du quartier du Plateau, avant de se calmer un peu plus tard. Actuellement seuls des tirs sporadiques sont entendus.
L’assaut mené sur tous les fronts par les forces d’Alassane Ouattara s’est progressivement arrêté samedi à partir de 14h15. En fait, le camp du président élu veut que l’ONU contribue à l’attaque finale en détruisant le matériel lourd des pro-Gbagbo. Alors que les Abidjanais n’en peuvent plus d’attendre et que les pénuries d’eau et de nourriture se multiplient, les politiques et les militaires négocient.
Les Casques bleus de l’ONU sont devant un choix cornélien : soit leurs blindés détruisent les canons de Gbagbo, ses unités armées, mais tuent aussi des civils désarmés qui s’offrent en bouclier humain autour du palais présidentiel, soit ils regardent les combats en spectateurs et comptent les points tout en distribuant les cartons jaunes ou rouges pour les atteintes aux droits de l'homme.
20h00 : Les discours diffusés par la RTI sont devenus beaucoup plus durs ces dernières 24 heures. Damana Pickass a notamment appelé les civils à sortir dans les rues pour former un "bouclier humain" autour de la résidence présidentielle, leur faisant courir des risques très importants.
20h00 : Un autre message, cette fois diffusé sur un bandeau, a accusé "les hommes de Sarkozy" de préparer un "génocide rwandais". Mais ce sont des pro-Gbagbo qui ont fait des commentaires sur la "pureté" supposée de la république ivoirienne désormais.
20h00 : La RTI a encore affirmé que le contrôle de l'aéroport Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan par l'armée française mettait la population en danger. 
Mais l'armée française indique que ce contrôle a pour seul but de faciliter les éventuelles évacuations de ressortissants étrangers d'Abidjan. 
De fait, 77 étrangers, pour la plupart des français ont été évacués d'Abidjan vers Lomé dans la nuit de samedi à dimanche par les autorités françaises, selon l'ambassade de France au Togo.
20h00 : Les Forces républicaines du président ivoirien reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara ont "compté" 152 corps à Duékoué (ouest) et non des centaines comme l'affirment plusieurs organisations internationales, a affirmé un porte-parole de Ouattara. (AFP)
20h00 : Selon des témoins, une cinquantaine de jeunes patriotes armés ont tenté d'occuper l'aéroport Félix Houphouët Boigny mais ont été repoussés par la Force française Licorne, qui a fait usage de tirs de sommations. Le dispositif de sécurisation de l'aéroport doit être incessament renforcé.
20h00 : Des combats à l'arme individuelle ont eu lieu au sous-quartier Les Oscars (Cocody les deux plateaux) entre les FDS et le "commando invisible". Les forces pro-Gbagbo, qui ont regagné des positions, tentent de quadriller la zone jusqu'au secteur du commissariat du 22e arrondissement, à Angré.
20h00 : Un point sur la situation : le quartier du Plateau a été relativement calme toute la journée. Mais on entend en ce début de soirée des tirs à l'arme lourde au sud des ponts. Par ailleurs, vers 18 heures locales, des fumées importantes au dessus d'Adjamé ou des 220 logements et aussi vers la RTI ou la cité Mermoz étaient visibles.
20h50 : A Agban et Gobele, des assassinats de partisans du RHDP sont en cours
21h30 : Les cadavres européens au bord de la route vers la citée rouge, qui étaient habillés en tenu militaire pourraient être des mercenaires ukrainiens de Gbagbo.
22h07 : Ce dimanche soir, le général Philippe Mangou a quitté l'ambassade d'Afrique du Sud avec sa famille. Les diplomates sud-africains lui ont remis toutes ses affaires, qui comprenaient des armes de guerre. « Il a dit qu'il retourne à la tâche », a dit une source sud-africaine. Mangou est sorti de son plein gré, sans que personne ne vienne le chercher.
Ses motivations restent inconnues à ce stade. Ce que nous savons, en revanche, c'est qu'il ne s'entendait plus avec Charles Blé Goudé, le « général de la rue », qui sapait ouvertement son autorité. Le leader des jeunes « patriotes » avait par exemple, lancé l'appel à l'enrôlement de civils dans l'armée, le 19 mars, sans même prendre l'avis de Mangou, pourtant chef d'état-major des armées. De nombreuses dissensions étaient ainsi apparues entre les deux hommes et le militaire avait l'impression d'être devenu une marionnette au service du duo Gbagbo-Blé Goudé. Il souhaitait visiblement reprendre toute son autorité. Le président sortant a-t-il tranché en sa faveur, ouvrant la voie à son retour à la tête des opérations ? « Je vous remercie pour tout, la tâche m'appelle », a simplement déclaré Mangou en quittant l'ambassade.
23h04 : Dans un communiqué, l'Onuci accuse le camp Gbagbo de plusieurs attaques qui s'apparentent, selon elle, à un « casus belli ». « Les tirs contre les installations de l’Opération des Nations Unies en Côte d’ivoire (ONUCI) par les Forces Spéciales de Gbagbo se sont poursuivis dimanche 3 avril 2011. Comme la veille, les troupes de l’ONUCI ont échangé des coups de feu avec ces Forces spéciales ainsi qu’avec des tireurs isolés. Vers 17 heures, un char de combat a pris position dans un camp militaire donnant sur le siège de l’ONUCI et des obus dirigés contre la Mission ont atterri dans le quartier populaire d’Attecoubé constituant une menace directe contre les populations civiles. Le Chef de l’ONUCI, YJ Choi, a alerté le camp de Gbagbo sur le caractère inacceptable de ces attaques condamnables qui s’apparentent à un « Casus belli ». L’ONUCI se réserve le droit de prendre les mesures qui s’imposent pour exécuter son mandat de protection des populations civiles et pour assurer la sécurité de son personnel ainsi que celle de ses locaux. »

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