samedi 2 avril 2011

Interview exclusive // Le Général IB : Nous sommes unis, notre objectif c'est de chasser Gbagbo, pour faire respecter la volonté du peuple.

Interview exclusive // Le Général IB : Nous sommes unis, notre objectif c'est de chasser Gbagbo, pour faire respecter la volonté du peuple.

Radio Abidjan : Monsieur Ibrahim Coulibaly, pourquoi cette appellation de Général au moment où vous réapparaissez sur la scène politique ivoirienne ?
Ibrahim Coulibali : Bonjour, le titre de général est un titre de commandement que mes camarades m'ont donné, parce qu'ils ont estimé qu'étant à la tête de la hiérarchie d'un groupe militaire structuré, ce titre correspondait à mes fonctions dans la chaine de commandement.
Je dois préciser que je n'apparais pas sur la scène politique, j'apparais sur le théâtre des opérations militaires, contre le Dictateur Gbagbo Laurent que je combats depuis l'an 2000, parce qu'il n'a jamais été élu démocratiquement. Il a voulu divisé mon pays avec un discours d'exclusion et de haine alors qu'on s'était battu en 1999 pour restaurer cette unité qui avait été mis à mal par des discours politiques de division. On ne peut pas accepter que l'identité de certains de nos compatriotes soit remise en cause, pour des raisons politiques et électorales, et c'est ce que Gbagbo faisait. Cela est inacceptable. La communauté internationale a voulu qu'on le laisse au pouvoir, pour que le peuple puisse s'exprimer démocratiquement et dire si oui ou non il voulait avoir Gbagbo pour président. Le peuple a voté contre lui en choisissant le président Ouattara, cela veut dire que le peuple a rejoint notre position qui était que Gbagbo était un dictateur à la tête du pays. À partir de ce moment c'est un devoir pour nous de faire respecter la volonté démocratique exprimée par le peuple en chassant Gbagbo qui s'agrippe au pouvoir contre l'avis du peuple et contre l'avis de la communauté internationale.
Radio Abidjan : On parle de plus en plus de dissension entre Soro Guillaume et vous-même ?
Ibrahim Coulibali : Il n'y a pas de dissension entre mon jeune frère, le premier ministre SORO K Guillaume et moi-même. Soro a fait du chemin, c'est mon jeune frère, mais c'est un ami, il y a des choses qui nous ont opposés il y a des années de cela, mais lui et moi avons gagné en maturité entre temps. J'ai tourné la page sur ces choses certes graves, mais vous savez on ne construit pas le futur en restons emprisonné dans le passé. Soro lui-même a regretté tous ces incompréhensions qui nous ont séparés à partir de cet instant, je pense qu'on doit tourner la page sur ces choses pour bâtir l'avenir. C'est ce que nous avons fait. C'est pourquoi je suis rentré pour prendre ma part dans le combat que nous avons mené ensemble pour imposer la démocratie dans notre pays. Aujourd'hui Soro agit sur le terrain comme un véritable Général qui s'occupe à la fois de la stratégie globale, des affaires politiques et affaires militaires. Les soldats m'ont fait appel pour me confier la mission de mobilisation et d'organisation des troupes, je fais ce travail comme je peux, en harmonie avec le travail que font mes amis et frère des FN et des FRCI. Ces camarades ont pris la dénomination Forces de Défense et de Sécurité Impartiales (FDSI), c'est une dénomination pour affirmer notre identité, mais nous travaillons en bonne intelligence avec toutes les forces réunies pour faire partir Gbagbo du pouvoir. Soyez rassuré l'harmonie règne et nous sommes condamnés à faire régner l'harmonie et la concorde en notre sein.

Si j'ai agit à Abidjan contre les forces de Gbagbo, c'était pour faciliter l'arrivée des frères d'armes qui étaient dans les zones déjà libérées. Donc vous-mêmes vous pouvez constater l'harmonie.

Je vous le répète Soro c'est mon frère et j'ai rien contre lui, ce qui est arrivé ce sont des incompréhensions sur lesquelles nous avons tourné la page puisque nous nous battons tous pour le même but, à savoir faire triompher la démocratie et faire respecter le choix du peuple. Moi je suis un militaire et je n'ai pas d'ambition politique. Il ne faut pas écouter ce que les gens racontent. Nous avons le même but, nous faisons le même combat ; faire respecter la volonté du peuple exprimée lors de l'élection du 28 novembre 2010 et permettre à ADO d'exercer pleinement son Pouvoir.
Radio Abidjan : Les combats font rage actuellement à Abidjan, il parait qu'on vous a repris la RTI ?
Ibrahim Coulibali : La RTI n'est pas un objectif militaire, c'est un instrument de propagande qu'utilise les proches de Gbagbo pour distiller la haine dans le cœur des ivoiriens.
Nous avons demandé aux éléments de prendre la RTI, pour neutraliser la propagande haineuse de l'équipe de Gbagbo qui utilise ce média comme une "télé mille colline". C'est ce que les combattants ont fait ils ont débranché les installations et ils sont partis.
Ils n'ont pas voulu brûler la RTI, car ce n'est pas le bien privé de Gbagbo. Quand ils sont repartis, on nous a appris que brou amessan est venus avec quelque miliciens pour faire réparer les émetteurs que les jeunes avaient détruits. Ne vous en faites pas, les combattants repasseront là bas, d'un moment à l'autre une petite équipe va repartir fait le travail, mais cette fois-ci, les dégâts seront immenses, comme ça ils ne pourront plus réparer. On m' a informé aussi qu'ils émettent d'un émetteur mobile caché dans un gros camion, mais on va résoudre le problème. Je demande au FDS qui se trouve dans ce lieu de vider le lieu, car nous ne voulons pas les exterminer, mais ceux qui s'entêteront à rester là bas seront nettoyer.
Radio Abidjan : Pourquoi vous ne laisser pas des éléments sur place pour surveiller les locaux ?
Ibrahim Coulibali : Sachez que stratégiquement, on ne va pas laisser nos éléments à la RTI, car le faire, c'est faire d'eux des cibles de groupes isolés, puisque nous continuons les ratissages dans la zone de cocody. Notre objectif sur cette cible est simple, on met le matériel hors d'usage et on poursuit la traque de Gbagbo. Si la RTI est privé de sa capacité d'émmission, il ne représente plus un danger.
L'objectif pour nous ce n'est pas d'être des gardiens des murs d'un local, notre objectif c'est de retrouver Gbagbo, vider les palais pour que le président élu s'installe. Quant à Gbagbo on va le retrouver, pour qu'il s'explique publiquement sur le tort qu'il a fait à notre peuple !
Je vous remercie, mais les opérations m'obligent à mettre fin à cet entretien.
Propos recueillis par Amani Kouassi pour radioabidjan.net

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