mardi 5 avril 2011

Côte d'Ivoire : Epilogue de la crise ivoirienne (de 21h à 6h)

22h12 : Ssurvols d'hélicoptères au-dessus des quartiers d'Angré et des Deux plateaux.
22h14 : ATTENTION : il est demandé à la population de respecter le couvre feu quelque soit le résultat des négociations en cours. Les miliciens de gbagbo sont encore armés et sèment la terreur dans les zones non encore contrôlées par les FRCI.
22h16 : On ne sait pas où est exactement Charles Blé Goudé à l'heure actuelle. Une chose est sûre : le camp Ouattara a transmis à la CPI un mémorandum (voir ci-dessous) sur les exactions présumées du camp Gbagbo dans lequel l'organisation des "jeunes patriotes" dirigée par Blé Goudé est explicitement désignée comme responsable de plusieurs violations des droits de l'homme.
22h18 : Les avocats d'Alassane Ouattara ont adressé un mémorandum de 35 pages au Président et au Procureur près la Cour pénale internationale dans lequel ils détaillent les atteintes aux droits de l'homme commis par le camp Gbagbo. Jeuneafrique.com en a reçu copie et vous en livre quelques extraits.
« Ce mémorandum articule les faits, les qualifications pénales ainsi que les moyens par lesquels il nous semble que la Cour pénale internationale peut et doit se saisir dès maintenant pour faire la lumière sur les évènements déjà connus et d’autres à prévenir(...) ». Il «  se focalise sur les faits commis depuis le 28 novembre 2010 jusqu’à la date de son envoi, précisément pour acter du caractère aigu de la crise politique et humanitaire depuis les trois derniers mois. (...) Parmi ces atteintes aux droits de l’homme, les meurtres, viols, disparitions forcées de personnes, actes inhumains de toute nature et les appels à persécuter un groupe national, ethnique ou politique sont les plus fréquents. (...) Par ailleurs, le présent document révèle que les pires violences ont été commises à la suite d’évènements politiques tels que la proclamation des résultats électoraux le 2 décembre 2010, la manifestation des partisans du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la Paix (RHDP) le 16 décembre 2010, les meurtres les 11 et 12 janvier 2011 à Abobo de sept policiers et la manifestation pacifique de femmes non armées le 3 mars dernier. (...) Enfin, les témoignages recueillis sur place désignent comme responsable de ces exactions « le système Gbagbo », c’est-à-dire l’ancien Chef d’Etat et ses milices :
-Certaines Forces de Défense et de Sécurité ;
-L’Alliance des jeunes patriotes pour le sursaut national, appelé souvent les -Jeunes Patriotes, fondée et dirigée par Charles Blé Goudé, Ministre de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’Emploi dans le gouvernement du Premier ministre Gilbert Marie N’gbo Aké investi par Laurent Gbagbo ;
-La Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire ;
-Le Centre de commandement des opérations de sécurité, unité d'élite de la gendarmerie ;
-La Garde républicaine, unité militaire de protection personnelle de Laurent Gbagbo. »
22h22 : Les miliciens armés de Gbagbo en tenues civiles entrent dans les maisons d'Anono et emportent des personnes pour des destinations inconnues.
22h23 : Les miliciens de gbagbo ont pillé ce jour Mardi 05 Avril, la Pharmacie KENEYA sis à Yopougon et la clinique "LE MESSIE" situé non loin de cette pharmacie. A Siporex, le 
magasin SICOMEX s'est aussi vu pillé par les miliciens de Gbagbo.
23h24 : Malgré de nombreuses défections des généraux et des forces pro-Gbagbo, de nouveaux affrontements violents peuvent survenir, comme s'y attend vraisemblablement le camp Ouattara. D'ailleurs, si Gbagbo insiste autant sur la destruction de ses armes lourdes par les forces onusiennes dans une interview sur RFI, c'est sans doute qu'il espère que ces dernières ne reprendront pas leur frappes. Tous les chefs de grands commandements ont fait allégeance au président élu, exceptés Philippe Mangou, qui négocie en ce moment avec Alassane Ouattara pour le compte de Laurent Gbagbo, mais aussi le patron de la Garde républicaine, Bruno Dogbo Blé et celui du Groupe de sécurité du président de la République (GSPR), le colonel major Nathanaël Brouaha, ainsi que le commandant Jean-Noël Abehi (escadron blindé). Du côté Ouattara, de nombreux commandants des FRCI sont prêts à reprendre le combat dès demain matin, si les négociations n'aboutissent pas au départ de Gbagbo.

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