mardi 5 avril 2011

Epilogue de la crise ivoirienne - suite 1

20h23 : Le porte-parole de la Mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) Hamadoun Touré a confirmé que Laurent Gbagbo « est retranché dans le sous-sol de sa résidence, avec une poignée de fidèles. Il est dans le bunker ». (AFP)
20h23 : L'AFP affirme que la résidence présidentielle, où Laurent Gbagbo est retranché, était attaquée par les hommes d'Alassane Ouattara.
20h24 : Sur TV5 Monde, Alcide Djédjé assure que « la guerre est finie ». Interrogé pour savoir si les forces pro-Gbagbo allaient négocier la reddition de leur chef, il a répondu : « Voilà, on va négocier tout ça. »
20h25 : Le correspondant de la BBC à Abidjan, qui se trouve dans la banlieue ouest de la capitale économique ivoirienne, affirme avoir parlé avec le commandant des FRCI. Celui-ci lui a confié qu'il n'envisageait pas de cessez-le-feu, seulement une reddition complète de Laurent Gbagbo. « Nous n'allons pas nous arrêter jusqu'à ce que nous sachions que Laurent Gbagbo a démissionné », a-t-il déclaré.
20h26 : Selon un porte-parole de Laurent Gbagbo, les négociations se déroulent sur la base de la position de l'Union africaine (UA), qui reconnaît Alassane Ouattara comme le président élu.
Le commissaire de l'UA pour la paix et la sécurité a annoncé que Laurent Gbagbo a engagé des discussions avec le président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz, qui exerce la présidence tournante de cet organe. (Reuters)
20h27 : Selon nos informations, plusieurs domiciles autour des camps d'Agban et d'Akouédo ont été touchés par des tirs d'obus et des balles perdues, faisant des victimes civiles hier, mais aussi aujourd'hui. 
Les tirs venaient des deux camps (FDS et FRCI). Par ailleurs plusieurs domiciles sont sans électricité à Abidjan. Une catastrophe humanitaire s'annonce.
La sortie de crise promet d'être compliquée...
20h28 : Le porte-parole du gouvernement Gbagbo, Ahoua Don Mello, a déclaré que les négociations entre les parties se déroulent avec la médiation de la France. 
Les négociations « portent sur des garanties juridiques liées à la sécurité de Gbagbo et de ses proches », a-t-il précisé. (Reuters)
20h30 : Plus tôt dans la journée, le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema (et président en exercice de l'Union africaine) a critiqué les interventions étrangères en Libye et en Côte d'Ivoire. (AFP)
L'ancien Premier ministre britannique Gordon Brown a répondu à Teodoro Obiang Nguema, affirmant être « en désaccord » avec ses déclarations. « Il y a une responsabilité de protéger », a déclaré Gordon Brown, citant le génocide de 1994 au Rwanda au cours duquel, a-t-il estimé, la communauté internationale aurait dû intervenir plus tôt. (AP)
20h32 : Alpha Blondy s'adresse à Gbagbo : "Grand frère, retirez-vous, il y a trop de morts... Signez tout ce qu'ils veulent que vous signiez, que la paix revienne". (Itélé)
20h36 : Les principales déclarations de Laurent Gbagbo sur LCI (enregistrées il y a maintenant deux heures) :
À propos des demandes, par la France et l'ONU de signer un document dans lequel il renonce au pouvoir en Côte d'Ivoire et reconnaît Alassane Ouattara comme président : "Je ne reconnais pas la victoire de Ouattara. Pourquoi voulez-vous que je signe ça ? [...] "Si je reconnaissais la victoire de Ouattara, ça se saurait".
"Je trouve absolument ahurissant que la vie d'un pays se joue sur un coup de poker de capitales étrangères".
À propos du président français Nicolas Sarkozy : "Je n’ai pas envie de parler de ce monsieur".
"Je n’ai pas compris comment un litige électoral en Côte d’Ivoire provoque l’intervention directe de l’armée française. Ça je n’ai toujours pas compris"
"Le débat de fond demeure. L'élection [présidentielle] du 28 novembre, qui l'a gagnée, qui l'a perdue ? On va voir comment on discute, mais [Alassane Outtara] n'a pas gagné les élections".
"Moi, je ne suis pas un kamikaze, j'aime la vie. Ma voix n'est pas une voix de martyr, je ne cherche pas la mort mais si la mort arrive, elle arrive".
"Je suis très fatigué oui […] mais pourquoi aurais-je envie de tout lâcher ?"
20h40 : L'Afrique du Sud a exprimé ses réserves face aux attaques par l'ONU et la France des derniers bastions du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo à Abidjan, et insisté sur la nécessité de trouver "une solution pacifique" au conflit.
"Je ne me rappelle pas avoir donné un mandat à quiconque pour un bombardement aérien sur la Côte d'Ivoire", a déclaré la ministre des Affaires étrangères Maite Nkoana-Mashabane lors d'un point-presse à Pretoria.
"Nous ne soutenons pas nécessairement ce que nous n'avons pas voté", a-t-elle ajouté.
20h42 : Le procureur de la Cour pénale internationale a annoncé que des pourparlers étaient en cours avec des pays d'Afrique de l'Ouest pour soumettre aux juges de la CPI des informations sur des atrocités commises en Côte d'Ivoire et permettre l'ouverture rapide d'une enquête sur ces violences.
Selon Reuters, plus de 1500 personnes ont été tuées en Côte d'Ivoire depuis le refus du président sortant Laurent Gbagbo de céder le pouvoir à Alassane Ouattara, à l'issue de l'élection présidentielle du 28 novembre dernier.
Le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, a fait part de ses préoccupations concernant des informations faisant état d'atrocités, commises notamment dans l'ouest du pays, sans indiquer qui pourrait être appelé à rendre des comptes.
20h43 : Pour rappel, voici les principales informations de la journée :
Le conflit approche-t-il de son dénouement ?
Les forces de Gbagbo ont déclaré un cessez-le-feu et le ministre de la Défense français Gérard Longuet parle d’un dénouement "dans les quelques heures qui viennent".
Gbagbo partira-t-il sous peu ?
Gbagbo serait en train de négocier les termes de son départ, affirme le ministre des Affaires étrangères français, Alain Juppé. Les négociations couvriraient les garanties de sécurité pour le président sortant et sa famille.
Quelles sont les conditions d’un départ éventuel de Laurent Gbagbo ?
Les autorités françaises et les Nations unies ont exigé qu’il signe un document où il s’engagerait à renoncer au pouvoir et à reconnaître son rival Alassane Ouattara comme président.
Gbagbo se trouve-t-il toujours à Abidjan ?
L’ONU assure qu’il se trouve toujours à Abidjan, retranché dans un bunker situé sous sa résidence.
Quelle est la position américaine sur la situation actuelle en Côte d’Ivoire ?
Le président américain Barack Obama a appelé Laurent Gbagbo à renoncer au pouvoir immédiatement et a assuré l’ONU et la France de son soutien aux opérations en cours.20h23 : Le porte-parole de la Mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) Hamadoun Touré a confirmé que Laurent Gbagbo « est retranché dans le sous-sol de sa résidence, avec une poignée de fidèles. Il est dans le bunker ». (AFP)

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