mercredi 20 avril 2011

merc 20 avril 2010

Des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) et des miliciens se sont affrontés à l’arme lourde, selon des témoins ce mercredi matin à Yopougon Wassakara. Le démantèlement des milices risquerait de prendre du temps à Yopougon face à la résistance des miliciens sur le terrain. Les armes crépiteraient chaque jour dans cette commune où les forces parallèles proches du président déchu se sont désormais établies. Les populations de Wassakara ont été réveillées tôt ce mercredi matin selon des habitants par des coups de canons. A l’origine de ce réveil brutal, des affrontements entre Forces républicaines de Côte d’Ivoire et miliciens dans le périmètre de la pharmacie «Bel air». Cette situation a néanmoins empêché la population de vaquer librement à ses occupations. « Je suis enfermé chez moi de peur de prendre une balle perdue, alors que j’étais sur le point de me rendre au Plateau pour des courses, » a soutenu un habitant joint au téléphone entre 6h et 6h30 par koaci.com. Tout comme ce dernier, nombreuses sont les populations de ce quartier précaire de Wassakara qui ont décidé de revoir leur programme face à la situation qui y prévaut. «Nous jouons en ce moment la carte de la prudence. L’atmosphère qui prévaut à Yopougon n’est pas propice aux activités commerciales. Nous sommes contraints à ne pas ouvrir nos magasins» a ajouté un commerçant qui regrette le fait que Yopougon soit devenu aujourd’hui une zone de guerre. Son avis est partagé par un autre habitant qui a par ailleurs affirmé que le secteur «Sable» était la veille le théâtre d’affrontements entre miliciens et Frci. Le démantèlement des milices à Yopougon semble ne pas préoccuper tous les éléments des forces proches à Ouattara déployées dans cette commune. Des informations en notre possession mettent en cause certaines d’entre elles qui sèmeraient le désordre à la zone industrielle, s’attaquant à des entreprises qui refuseraient de leur verser des pots de vin sous prétexte qu’ils les surveillent contre les pillards. « Nous avons été contraints de payer 4 millions de francs cfa à des hommes en armes, pour la surveillance de notre entreprise », a affirmé un chef d’entreprise à koaci.com. Face aux agissements de ces éléments des Frci qui certainement se trompent de combat, l’on se demande si le démantèlement des milices ne prendra pas plus de temps que prévu. 

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